La recherche sur l’autonomie régionale de l’Acadie se précise
Un atelier de réflexion prévu à Cocagne le 23 août
Bouctouche, Nouveau-Brunswick, le 24 juin 2019 – La recherche menée par la Commission sur la gouvernance et portant sur l’autonomie régionale de l’Acadie se précise désormais. Un atelier de réflexion suivi d’une période de questions-réponses aura lieu à la Marina de Cocagne en matinée du vendredi 23 août afin de présenter ces recherches et de tirer quelques premiers constats. Les personnes intéressées à y participer peuvent maintenant s’inscrire en visitant le site web du projet de l’Assemblée nationale de l’Acadie (anacadie.ca).
La première étape du plan de travail de la Commission, qui consistait à compléter une revue exhaustive de la littérature avec différents collaborateurs, est à la veille de se terminer. L’exercice a permis de comparer différents modèles d’autonomie régionale en vigueur au Canada et à l’international, ainsi que de situer le pouvoir administratif acadien et francophone présentement en place en atlantique. D’ores et déjà, la Commission est en mesure de préciser que la formule de l’autonomie gouvernementale sera mise de l’avant comme prochaine piste de recherche dans la poursuite de ses travaux.
L’autonomie gouvernementale suppose une délégation formelle de pouvoirs à une communauté, à une nation ou à une région précise. Des modèles tangibles existent au Canada, notamment au Labrador avec l’Assemblée du Nunatsiavut, la première région inuit du Canada à avoir atteint l’autonomie gouvernementale. Bien que le Nunatsiavut fasse toujours partie de Terre-Neuve-et-Labrador, ce gouvernement autochtone a autorité sur de nombreux domaines de compétences, notamment la santé, l’éducation, la culture et la langue, la justice et les questions relatives aux communautés.
Il en est de même pour la Communauté française et la petite Communauté germanophone de Belgique, qui gouverne une population de 77 000 habitants répartie sur un petit territoire morcelé à l’est du pays. Comme les autres communautés de Belgique, elle est compétente dans les domaines de la culture et de l’enseignement, dans l’emploi des langues et dans les matières personnalisables (surtout les soins de santé, l’aide à la jeunesse, l’emploi et le secteur social). S’y ajoute la recherche dans ces domaines, les monuments et sites du patrimoine, les fouilles archéologiques et l’entretien des édifices religieux. Lors de l’atelier de réflexion du 23 août, le constitutionaliste Pierre Foucher situera le cadre constitutionnel et législatif canadien de tout éventuel projet d’autonomie pour l’Acadie.