Les cicatrices économiques et sociales du nord du N.-B., Stephen Brunet, ancien maire de Bathurst, l’Acadie-Nouvelle, le 21 février 2020 (opinion)
Alors qu’on parle des défis financiers du Nouveau-Brunswick, il est important de rappeler que ceux-ci sont principalement dus au déclin de l’industrie partout dans notre province, en particulier dans le Nord. Ces industries ont fait plus que rapporter des recettes aux gouvernements, elles ont contribué à la qualité de vie de nos collectivités, et ce, grâce à des emplois bien rémunérés. (…) Plus de 43% de nos réductions (de GES de la province) proviennent d’une région qui ne représente que 20% de notre population. Aujourd’hui, nos gouvernements fédéral et provincial envisagent de fermer la centrale d’Énergie NB à Belledune d’ici 2030. La fermeture de Belledune réduira nos émissions de 2,8 mégatonnes supplémentaires, mais entraînera également la perte de centaines d’emplois. En effet, une grande partie des efforts visant à améliorer l’environnement s’est faite au détriment de l’économie du nord du Nouveau-Brunswick.
Du rattrapage, please!, Rino Morin-Rossignol, l’Acadie-Nouvelle, le 19 février 2020, (chronique)
Qui parle encore du notoire «rattrapage» régional qui faisait les manchettes il y a encore quelques années? La problématique rurale/urbaine pourrait s’envenimer, vu le dépeuplement des régions et le vieillissement de la population. Le geste de Robert Gauvin remet les choses en perspective. Mais il ne faudrait pas s’illusionner en croyant qu’il suffit de changer la couleur du gouvernement pour que la situation s’améliore. Sinon, on l’aurait vu pendant le mandat du Gallant gouvernement où les députés acadiens étaient très nombreux… et très silencieux!
Grande inquiétude pour des hôpitaux en milieu rural, Jean-François Boivert, l’Acadie-Nouvelle, le 10 février 2020 (article)
Le gouvernement provincial serait sur le point d’annoncer la fermeture des urgences la nuit dans six hôpitaux en milieu rural. Les médecins concernés doivent rencontrer le Réseau de santé Vitalité lundi au cours de la journée. Les hôpitaux touchés par cette mesure seraient ceux de Caraquet, Grand-Sault, de Sainte-Anne-de-Kent, de Perth-Andover, de Sackville et de Sussex. Si la nouvelle devait s’avérer véridique, les francophones, qui habitent majoritairement en région rurale, seraient les premiers à être touchés.
La mort du Fonds du Nord, François Gravel, l’Acadie-Nouvelle, le 4 février 2020, (éditorial)
Plus de 20 ans après le premier fonds spécial de 5 millions $ de la Péninsule acadienne, cette région et les autres qui l’entourent restent plus pauvres, avec une base économique moins diversifiée et un taux de chômage plus élevé que dans les centres urbains du sud de la province. Malgré tout, les premiers ministres, tant progressistes-conservateurs que libéraux, ont continué de miser sur ces fonds. Pourquoi? Il y avait bien sûr des raisons politiques. Aucun de ces chefs n’a voulu donner l’impression d’abandonner ou de punir le Nord. Mais il y avait aussi une vision commune partagée par ceux-ci, soit celle que des régions comme la Miramichi, la Péninsule acadienne, la région Chaleur, le Restigouche et, dans une moindre mesure, le Madawaska, ont besoin d’une attention spéciale. Cette vision a disparu en même tant que Blaine Higgs est devenu premier ministre. Il n’en a d’ailleurs jamais fait de cachette. Blaine Higgs ne croit pas en un Nouveau-Brunswick composé de régions urbaines et rurales, riches et pauvres, du Nord et du Sud, francophone et anglophone. À ces yeux, tout le monde doit être traité de la même façon et tant pis si cela fait des perdants.
Caraquet aussi ne veut pas d’éoliennes «en arrière de chez-nous», David Caron, l’Acadie-Nouvelle, 16 janvier 2020, (article)
Lundi soir, le conseil municipal de Caraquet a notamment adopté une résolution qui promet de ne pas appuyer les projets d’énergie renouvelable du programme de 40 MW qui ne sont pas appuyés par une majorité des résidents des communautés d’accueil. « Le but de cette lettre n’est pas de discuter à savoir si une éolienne est verte ou non. Ce n’est pas là le débat qui nous concerne à Anse-Bleue, Dugas et Village-des-Poirier. Le débat qui nous concerne est l’acceptation communautaire du projet», écrit Ginette Bertin, présidente du DSL d’Anse-Bleue. « L’acceptation communautaire doit être la pierre angulaire de la politique provinciale pour tout projet d’énergie éolienne. »