L’autonomie gouvernementale des Autochtones est la structure officielle grâce à laquelle les communautés autochtones du Canada peuvent contrôler l’administration de leurs membres, de leurs terres, de leurs ressources et des programmes et politiques connexes par l’intermédiaire d’ententes passées avec les gouvernements fédéral et provinciaux.
Le Canada reconnaît que les peuples autochtones jouissent du droit inhérent à l’autonomie gouvernementale en application de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. La Politique sur le droit inhérent du Canada a été lancée en 1995 pour guider les négociations sur l’autonomie gouvernementale avec les communautés autochtones.
Les ententes négociées confèrent un pouvoir décisionnel aux gouvernements autochtones qui font leurs propres choix quant à la façon d’offrir des programmes et des services à leurs communautés. Il peut s’agir de prendre des décisions sur la façon de mieux protéger leur culture et leur langue, d’enseigner à leurs élèves, de gérer leurs propres terres et d’établir de nouveaux partenariats d’affaires qui créent des emplois et d’autres avantages pour leurs citoyens.
Dans le contexte de ces négociations, le Labrador Inuit Land Claims Agreement, notamment, permis la création d’une assemblée et d’un gouvernement régional autonome au Labrador. Le Nunatsiavut est la première des régions inuites du Canada à avoir atteint l’autonomie gouvernementale. Bien que le Nunatsiavut fasse toujours partie de Terre-Neuve-et-Labrador, le gouvernement a autorité sur de nombreux domaines de la gouvernance, notamment la santé, l’éducation, la culture et la langue, la justice et les questions relatives aux communautés.